Rolf Julius
German, 1939–2011
Né en 1939 dans le nord de l’Allemagne, Rolf Julius suit tout d’abord une formation classique dans le domaine des Beaux-Arts.
Dans les années 1970, il découvre petit à petit certains compositeurs contemporains (notamment La Monte Young à l’occasion de festivals ou à la radio) et intègre en 1975 le son à ses premiers travaux photographiques,
Il s’engage alors plus avant dans des performances sonores qu’il réalise dans des contextes très variés, aussi bien à l’extérieur (dans le désert, les arbres, sur des plans d’eau, …) que dans des espaces clos (galeries, musées, …).
A la fois sculpteur, Rolf Julius était aussi musicien à part entière, réalisant des compositions électro-acoustiques, donnant des concerts et des performances où la part de l’improvisation était souvent importante.
Au début des années 1980, Rolf Julius met déjà en place les bases d’un travail dans lequel l’espace sonore est privilégié dans un souci permanent de relation avec l’espace du monde, et avec la nature.
Les années 1983-1984 marquent un moment important dans la vie de l’artiste qui part vivre à New-York : il rencontre alors la plupart des artistes et compositeurs essentiels dans le domaine de l’avant-garde expérimentale, notamment John Cage mais aussi Takehisa Kosugi et son œuvre trouve dès son retour en Europe une audience nouvelle.
Mais c’est au Japon que le travail va être très rapidement reconnu et accueilli avec enthousiasme : la place que le vide occupe dans les œuvres de l’artiste n’est pas étranger à cette culture.
Sa pratique est assez proche de l’art minimal dans la mesure où les matériaux eux-mêmes ont un sens, Rolf Julius expliquait qu’un morceau de fer et un morceau de musique représentaient la même chose pour lui.
Submitted by Galerie Thomas Bernard


